Le président égyptien, Abdel Fatah al-Sissi, a dénoncé sur la chaîne BBC « les plans largement financés par certains pays et leurs services de renseignement » qui visent l’Égypte. Al-Sissi est même allé jusqu’à qualifier ces pays de « disciples du mal ».
« L’Égypte se trouve en pleine guerre contre le terrorisme et les actes de terreur, c’est l’argent immense de certains pays qui les financent », a ajouté le président égyptien.
L’Égypte et le Qatar entretiennent des relations très tendues en raison du large soutien de Doha aux Frères musulmans et à l’implication de ces derniers dans les troubles sécuritaires sévissant en Égypte après l’arrivée du pouvoir du général al-Sissi.
De nombreux attentats commis contre les forces de police et de sécurité ainsi que contre les lieux de culte chrétiens en Égypte sont attribués aux Frères musulmans, dont certaines branches se sont radicalisées et ont prêté allégeance à Daech et à d’autres groupes salafistes extrémistes.
Le soutien désormais patent du Caire à l’armée syrienne et à sa guerre totale contre les terroristes a aussi contribué à la nette détérioration des relations que l’Égypte entretient avec le Qatar et l’Arabie saoudite.
Le président égyptien avait récemment évoqué au cours d’un entretien télévisé « la lutte acharnée menée par les soldats égyptiens au Sinaï contre les terroristes » et « la saisie ces trois derniers mois d’une tonne de matières explosives et de millions de livres égyptiennes et de dollars américains dans des repaires appartenant aux terroristes ».
« On ne peut anéantir les terroristes en une seule nuit. C’est un processus qui prend du temps et qui implique d’ores et déjà de 20 000 à 25 000 soldats égyptiens dans le Sinaï », a expliqué le président égyptien.